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L'évolution du réseau autoroutier

Vers le niveau supérieur


La création d’un réseau autoroutier luxembourgeois a été actée par la loi du 16 août 1967.

A côté de l’intention d’offrir aux usagers de la route de meilleures infrastructures de circulation sur les plans régional et national sur des tracés aménagés à l’écart des agglomérations, l’objectif principal du nouveau réseau de communication était de bien connecter notre pays aux pays limitrophes et d’éviter le risque de contournement de notre territoire par la grande voirie étrangère, ce qui à cette époque dans une Europe aux frontières de plus en plus ouvertes, était considéré comme une question d’intérêt national.

Pour épargner au nouveau réseau le sort qu’a subi le réseau national, à savoir la progression de l’urbanisation en bandes de faible profondeur le long des routes pénétrantes sur des kilomètres et la transformation de voies d’ordre supérieur en simples voies d’habitation, il fallait trouver une solution durable et valable dans le temps et doter la grande voirie d’un statut spécial.

Ainsi les riverains de la nouvelle grande voirie sont privés du droit d’accès et des zones non-aedificandi de 25 m de largeur bordent les autoroutes des deux côtés. La possibilité d’élargissement de la grande voirie était également prévue dès le départ.

La loi du 16 août 1967 ayant pour objet la création d’une grande voirie de communication et d’un fonds des routes comprend trois grands chapitres :

  • le programme général prévoyant la construction de ca 150 km d’autoroutes et définissant le statut de cette nouvelle catégorie de route;
  • la création d’un fonds des routes destiné à fournir les crédits nécessaires pour l’aménagement du nouveau réseau routier. La dépense totale était estimée entre 5 et 6 milliards de francs.
  • l’instauration d’une procédure simplifiée d’expropriation pour cause d’utilité publique accélérant notamment la mise à disposition des terrains.

A l’époque on comptait réaliser l’ensemble du programme autoroutier en 10 ans. Comparé à ce qui se faisait dans les pays voisins, par exemple en Allemagne où furent construites chaque année 200 km d’autoroutes, ce délai avait été considéré comme très confortable.

Avec l’ouverture programmée du dernier maillon de la route du Nord [A7] pour 2008, la période de construction du réseau esquissé à l’article 6 de la loi du 16 août 1967 s’est finalement étalée sur quatre décennies. La longueur de ce réseau est de 158km.

L’évolution du réseau autoroutier est reprise à la carte 6.

Le réseau de la grande voirie est appelé entre autres à établir les liaisons entre les grands centres de développement et d’attraction du pays tout en dégageant la capitale et les autres agglomérations importantes situées à proximité des autoroutes du trafic transitaire.

Pour satisfaire à ce dernier objectif, c’est-à-dire pour conférer aux usagers indigènes la possibilité de profiter du réseau de la grande voirie pour faire des déplacements régionaux, le nombre de points d’échange avec la voirie normale a dû être multiplié, ce qui conduit à une entredistance assez faible des échangeurs.

Suite à la réalisation de stations de service sur le réseau de la grande voirie permettant aux routiers de s’approvisionner en carburant, des lois spéciales ont réglementé le trafic en transit international et ont défendu aux poids lourds de quitter les autoroutes pour quelque raison que ce soit.


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Dernière mise à jourde cette page le 11-12-2007