La structure principale du réseau autoroutier national se présente sous forme de trois radiales partant du contournement autour de la capitale pour se diriger vers les plus importantes villes des trois pays limitrophes, que sont Arlon et Bruxelles pour la Belgique, Metz, Paris et Strasbourg pour la France ainsi que Trèves et Cologne/Bonn pour l’Allemagne. Une quatrième autoroute internationale assure la liaison entre les bassins sidérurgiques du Luxembourg et la Sarre.
Ensemble avec deux branches régionales raccordant la Ville de Luxembourg à Esch/Alzette (A4) et à la Nordstad (Route du Nord A7), le réseau de la grande voirie est appelé :
- à assurer une performante interconnexion avec les réseaux autoroutiers des pays limitrophes ;
- à réaliser le raccordement aux points d’échange d’envergure des autres modes de transports (gare de triage de Bettembourg, aéroport de Luxembourg, port de Mertert) ;
- à établir les liaisons entre les grands centres de développement et d’attraction du pays tout en dégageant la capitale et les autres agglomérations importantes situées à proximité des autoroutes du trafic transitaire.
L’évolution significative du volume de trafic endéans les 20 dernières années, ainsi que le manque de résistance du réseau autoroutier à des situations se présentant quotidiennement (surcharges aux heures de pointe, manque d’itinéraires alternatifs en cas d’accident, etc) demandent un renforcement/une restructuration du réseau autoroutier.
Vu la superposition des 3 types de trafic empruntant actuellement le réseau autoroutier, à savoir :
- le trafic de transit transfrontalier (trafic ayant l’origine et la destination à l’étranger) ;
- le trafic transfrontalier (trafic ayant l’origine ou la destination à l’étranger – contexte 100.000 frontaliers, etc);
- le trafic avec l’origine et la destination au Luxembourg.
des surcharges massives sur le Contournement de la Ville de Luxembourg sont à craindre. Ainsi, une des vocations primaires du boulevard de Contournement est de moins en moins garantie, c’est-à-dire l’objectif d’offrir un itinéraire alternatif au trafic inter-quartier de la Ville de Luxembourg et cela sans passer par le centre-ville.
Une autre conséquence directe de la saturation des axes autoroutiers consiste dans la génération d’un trafic clandestin croissant qui s’installe de plus en plus sur les axes secondaires et non appropriés en traversée de localités.
Afin de remédier à cette situation intenable et en vue des développements démographiques/économiques pronostiqués d’ici à l’an 2020, un renforcement/une restructuration du réseau autoroutier semble évident.
Les projets autoroutiers présentés dans ce qui suit poursuivent plusieurs objectifs, à savoir :
- libérer des capacités sur les axes autoroutiers et surtout sur le bd. de contournement par l’ouverture d’un deuxième axe Belgique-France/Allemagne (A13)
- délester le contournement de la Capitale du trafic de transit
- dégager les localités situées à proximité des autoroutes d’un trafic transitaire non approprié
- restituer une des vocations primaires du contournement de la Capitale, c’est-à-dire l’organisation de la circulation interquartiers de la Ville de Luxembourg et cela sans passer par le centre-ville
- créer un itinéraire de rechange au trafic passant actuellement sur les A6 et A3 et ayant pour origine et/ou destination la Belgique et la France
- offrir un réseau autoroutier performant qui répond au trafic généré par la reconversion des environ 600 ha de friches industrielles (regroupées en grande partie autour de la A13/Collectrice du Sud)
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